J'ai pas envie de raconter des bêtises aujourd'hui... Et dire que je trouvais moi-même quelque peu ridicule de raconter sa vie, ses contrariétés et autres tracas de l'existence sur un blog. Qui ça intéresse, après tout ? Pourtant, faut reconnaitre qu'à défaut d'emmerder le monde avec nos histoires dans la "real life", ça soulage parfois d'écrire. Ça tombe bien, j'aime ça (écrire)...
Tu es comme moi, lecteur assidu. J'en suis sûr. Tu aimes les autres. La vie est un peu courte et je ne sais pas à quoi c'est dû mais, même si j'ai parfois mes têtes et parfois mon caractère de cochon, je trouve qu'il faut employer notre temps à être heureux. Et chez moi, ça passe par rendre les gens heureux : Les rapports humains sont quelque chose d'essentiel à mes yeux. Pas de rapport aux autres, pas de vie. C'est peut-être pour ça que j'aime tant être sur scène : c'est un moment de partage, on fait rire les gens, on donne du plaisir, on reçoit de l'affection... Un peu psychologie à deux balles, quand même tout ça, mais l'idée est là .
Mes amis sont tout pour moi. Je suis un sentimental. J'ai toujours donné et été là sans attendre en retour. Cela dit, l'amitié, (la vraie, la fraternelle), elle est à double sens. Pas à sens unique. Le partage, la réciprocité, tout ceci existe et est nécessaire en amitié. On ne doit pas attendre des autres, mais les autres doivent être là pour toi. Si tant soit peu, ils sont importants dans ton coeur ou s'ils se revendiquent importants... ou si juste ils se disent être ton ami.
Décembre 2007 : Un ami que je connais depuis le collège, vit une tragédie dans sa vie. Cette épreuve m'anéantit moralement sur le coup. Même si je ne suis pas directement touché, mais la peine des gens que tu aimes te touche forcément... La vie est bien courte. Tu le mesure alors pleinement, et tu prends ainsi en pleine gueule conscience des choses essentielles. Dans les moments difficiles, les amis doivent être là . Plus que jamais. Alors ce 7 décembre, je me tourne vers le meilleur et le plus fidèle d'entre eux. Je suis pas bien, j'ai les idées noires, brouillées, je comprends mal comment certaines choses peuvent arriver. Peut-être le besoin de parler. En tous cas, de dire aux gens qu'on aime qu'on a besoin d'eux et qu'on les aime... avant de ne plus pouvoir le faire, qui sait ce que la vie réserve...
Les vrais amis doivent entendre ces choses et doivent être là . C'est leur rôle. Je ne parle que rarement de moi, et je n'aime pas m'envoyer des fleurs mais j'ai toujours été là pour mes vrais amis. Pour ceux que j'aime de tout mon coeur, je peux être capable de beaucoup. J'ai tout fait pour certains. Sans doute parfois trop, et alors ? J'ai sûrement commis des erreurs, mais je n'ai jamais trahi ces valeurs. Je place le rapport humain loin au-dessus du reste... Et ce jour-là , ce 7 décembre, je réalise soudain que le trop d'affection que je témoigne à un ami est une foutaise, une hypocrisie : Je lui dit pourtant juste qu'il me manque et qu'il me tarde de le revoir. On ne laisse pas tomber ses amis, ses frères. Pas après des années d'échange, de déconne et de bons moments. Pas à un moment pareil du moins. Et surtout pas sans raison valable. On ne raye pas de sa vie quelqu'un qu'on a appelé "ami" comme ça, qui vous a toujours accueilli et qui a toujours été là pour vous, comme s'il n'avait jamais existé. Mais il est vrai qu'encore faut-il que les mots "amitié", "respect", "affection" aient une signification, une valeur, bien entendu.
Après coup, je me suis dit "il y a quelque chose d'autre". Il y a une vraie raison. J'ai attendu des excuses ou des explications. Elles ne sont jamais venues. La vie est étrange, parfois pleine de désillusions, mais certaines épreuves ont le mérite de vous faire ouvrir les yeux sur les gens qui sont réelement importants et qui ont notion de valeurs essentielles dans la vie. Je ne me tromperai plus. Je ne changerai pas et je continuerai à donner aux gens que j'aime. J'ai réalisé à quel point l'expression "on compte ses amis sur les doigts d'une main" est vraie.
La vie est bien courte et parfois bien dure. Toujours dire aux gens à qui on tient et qu'on aime que justement on les aime. S'ils ne sont pas capables d'entendre, je me demande finalement si ces gens-là seront heureux un jour. On ne peut pas être heureux si on est pas capable d'aimer et d'accepter d'être aimé.
Toute cette bafouille arrive sans doute un peu tard, mais quand vous croisez des mois après ladite personne et que vous avez l'impression d'être un fantôme, le coeur se tiraille malgré tout...
C'était le blog du soir, sans interêt, mais qui soulage la patate... En route vers de nouvelles aventures...