Et là , lecteur assidu, tu te dis "Mais le Marseille Comedy Club, c'est quoi ?", et je dirais que tu n'as pas tort de poser la question. Si si. Il s'agit d'un collectif monté de toute pièce par Marco Paolo (à découvrir sur son Myspace) et qui réunit dans l'idéal des humoristes marseillais, histoire de faire des plateaux ici et là, à Marseille ou ailleurs, un peu en fait sur le principe de ce que font d'autres artistes dans d'autres villes.
Le groupe "régulier" comporte 4 humoristes en général et il s'agit souvent de Marco, de Stan et de Laurent Febvay, en plus de ma pomme. On a déjà fait pas mal de belles dates et on prépare de gros évènements (dont l'Espace Julien en Octobre à Marseille) mais là, on a eu la possibilité de se produire pour deux semaines dans deux clubs Touristra... des vacances de rêve, très franchement, et très drôles.

Club Touristra Bormes les Mimosas, du 7 au 14 août
Le deal est plutôt cool : On joue le plateau (soit 25 minutes en gros de passage chacun) et on passe la semaine comme des rois. Qui a dit que la vie était dure lol. Le cadre du club est magnifique, et comme on s'entend tous très bien, on avait un peu l'impression d'être les Bronzés du film du même nom...
Piscine, soleil de plomb, tennis, ping pong, spectacles, parties de boules... On a vraiment passé des moments hilarants, d'autant que le boss, Fred, est vraiment un amour et un type d'une grande auto-dérision (surtout lorsque dans un des spectacles qu'il anime il se charie un peu en précisant qu'il est allé au club Touristra et a vu des chambres de 20m2 pour 3 personnes (pas faux !!) et des chiottes ridicules...) Tellement vrai que c'était vraiment drôle.
Et bien sûr, le grand moment dans ces moult activités (comme dirait l'autre !), c'était le tir à l'arc. Oui madame. Nous avons fait la connaissance de divers vacanciers là-bas, dont celui que nous avons décidé de nommer François Pignon. Un type très marrant avec un arc gigantesque et bardé de petits pins. Alors lorsqu'on demande ce que représentent ces fameux "pins", le garçon nous explique de façon très impliquée que le premier, c'est pour sa distance à la cible de 10 mètres (pardon, il faut dire "mèt"), ensuite pour une distance de 15 mèt... et attention !! Parce qu'à la rentrée, il passe à 25 mèt !! Et là, Marco nous tue de rire en disant "Ouh lala ! Mais que faites-vous Samedi soir ? Venez manger avec nous !" (tout le monde a vu le diner de cons, je suppose ?!
Non vraiment c'était très drôle. Très drôle surtout parce qu'une flèche sur deux allait se nicher un peu loin du centre quand même, malgré un putain d'arc avec un viseur monstrueux. A pleurer de rire.
L'autre grand moment, c'était ce gosse toujours laissé de côté par sa mère et régulièrement perdu dans le camp... A chaque fois, il a fallu signaler à cette dame que son fils était tout seul à pleurer et que c'était quand même pas très bien... Jusqu'au jour ou en une seconde d'inattention, Paolo, le fiston de 4 ans de Marco, disparait... Et qui est la seule personne du camp, sourire aux lèvres, à indiquer à Marco que son fils est un peu plus loin et qu'il attend son père ? La nana en question ! Faut le faire et on en rit encore avec le recul lol.

Club Touristra Courchevel, du 15 au 21 août
Départ de Bormes pour aller le lendemain vers Courchevel, avec la même petite équipe, et toujours avec la compagne de Marco et leur petit bonhomme Paolo, un peu notre mascotte ! Et là, il faut bien avouer qu'on a eu de grands fous rires et on y croyait pas vraiment !
Temps épouvantable sur la route (pluie, grêle)... Au plus on approchait du club, au plus le ciel devenait noir. L'apocalypse. Et en arrivant, c'est à pleurer de rire. L'hôtel fait assez inquiétant vu comme ça de l'extérieur, on dirait celui du film Shining, avec le cimetière à côté et la brume sur les montagnes... Ça me donne quelques idées d'impro le lendemain pour le spectacle, en précisant que Courchevel est en Transylvanie et que Igor est venu nous accueillir à l'entrée, prétextant que le maître (Jean-Phi, le directeur), n'est pas levé car il ne sort de sa tombe qu'à partir de minuit. Gros moment.

En fait, le séjour a été certainement meilleur encore que celui de Bormes. Les activités étaient plus larges, et même si on s'est gelés et qu'on a pas eu tous les jours un temps superbe, le souvenir va rester fort. Bon, pas de tir à l'arc et pas de François Pignon (il faut dire qu'un seul arc, cassé de surcroît, et 3 flèches, c'est pas l'idéal). Nous nous sommes donc essayés à d'autres choses.
Belles ballades avec des paysages magnifiques, bowling (très très cher !!), tennis etc.

Là-haut, c'est moi avec mon Stan, il est pas splendide le paysage ??
Bon, ça n'a quand même pas été de tout repos, je le reconnais. Je me suis un peu senti le Jean-Claude Duss des Bronzés (font du ski, cette fois) lol. Ça commence à la patinoire. Je n'ai jamais mis les pieds sur des patins à glace, alors forcément, à côté de Paméla ou de Stan, plutôt à l'aise, je me suis ramassé la gueule bien 4 fois, dont un superbe pétage de tronche en plein sur la main. Et ce qui est effrayant c'est que tu rigoles tellement tu entends le rire gras des copains derrière lol. Poignet doublé de volume. Merci !
Le lendemain, superbe cassage de gueule dans le jaccuzi de l'hôtel. A vouloir éviter les copains pour pas leur marcher dessus, je loupe la marche et m'écroule dans la flotte. Stan et Marco qui pleurent de rire, mon genou, lui, pleure tout seul. Merci !
On ajoute à ça le bouquet final avec une belle partie de Paintball le dernier jour (le jeu ou il faut se tirer dessus avec des billes de peinture explosives). J'ai plutôt bien joué, pas été touché une seule fois et snipé pas mal d'adversaires, mais comme nos concurrents étaient assez passifs, restant cachés derrière leur abris, j'ai improvisé une attaque suicide pour récupérer l'écharpe à ramener à notre camp (le but du jeu, quoi). Résultat, une magnifique glissade dans la boue sous les balles jusqu'à une cachette ou je peux être hors d'atteinte ! Plus de dos, du coup mais c'était beau à voir et grâce à ça on a gagné la partie. Je me serais presque cru dans Matrix !!
Alors oui, le séjour a été superbe, j'ai passé avec mes amis des moments inoubliables à pleurer de rire. Mais je peux le confirmer aujourd'hui, humoriste est bien un métier difficile, qui laisse des bleus et des cicatrices (cette semaine, en ce qui me concerne, sur le poignet, les pieds, le genou, le dos et le cul). J'aurai vraiment tout fait lol.