Oui parce que quand même, cette année nous a pris pas mal de grands noms dans de nombreux domaines. Bien sûr, les choses n'iront pas en s'arrangeant. Nouis vieillissons et ceux qui nous ont fait rêver par le cinéma, la scène, la chanson, l'écriture... sont appelés à nous quitter un jour et ne plus nous laisser que de jolis souvenirs...

Pourtant ce soir, c'est une double perte qui touche nombre d'entre nous...

Pour toute une génération, Carrie Fisher, c'est la Princesse Leïa... La fameuse héroïne de cette saga planétaire qu'est "la Guerre des Etoiles"... Oui parce que pour moi qui ai découvert le premier opus de la Trilogie de George Lucas à sa sortie alors que je n'avais que quelques petites années de vie, ce sera toujours "la Guerre des Etoiles" et non "Episode IV" ou "Un nouvel espoir"... Autant dire que j'ai grandi avec Star Wars et que ces personnages m'ont marqué, comme des milliers d'enfants et d'adultes.

Elle était belle, la Princesse Leïa, avec cet accoutrement pourtant tout simple, cette longue robe blanche et ces macarrons en guise de coupe de cheveux. Et elle avait du caractère. Exactement comme son interprète.
C'est sans doute un peu réducteur de résumer Carrie Fisher à un seul rôle quand on est comédienne, mais que voulez-vous... Un tel rôle ! Beaucoup rêveraient d'avoir un rôle qui soit si populaire et si connu.

Lorsqu'il y a quelques jours on apprenait que l'actrice subissait une terrible crise cardiaque à seulement 60 ans, et qu'elle y avait survécu grâce aux divers secours à bord de l'avion qui la transportait alors, on espérait tous qu'elle se remettrait... Le destin en a décidé aujourd'hui autrement.
On dit que les héros sont éternels. Le cinéma a ceci de magnifique qu'il immortalise les acteurs. Carrie Fisher restera pour toujours la Princesse Leïa et nous laissera à jamais ces souvenirs merveilleux...


Pour moi qui ai grandi avec Louis de Funès et qui ai eu mes premiers rires d'enfants grâce à ce même Louis, il est important de souligner le binôme que cet immense acteur formait avec Claude Gensac. Cette femme magnifique fut choisie par Madame de Funès pour incarner régulièrement l'épouse du comédien pour une bonne dizaine de films, parmi les plus populaires et célèbres. Du départ de Louis, Claude Gensac ne s'est jamais vraiment remise.
Elle a marqué le cinéma de la comédie populaire française et, comme Fisher avec Leïa, restera certainement pour plusieurs générations LA femme de Louis de Funès.

La revoir dans de nombreuses émissions comémoratives sur Louis de Funès est toujours un moment de bonheur mais aussi d'émotion. Il y a peu encore, on la voyait submergée par la peine à l'idée d'évoquer de Funès, l'ami qui a tant marqué sa vie et son parcours.
A ceux qui voudraient savourer un exemple, je conseille un sketch de Patrick Sébastien extrait de son émission "Derrière le miroir" (je ne suis plus sûr du titre). Sébastien y était grimmé en de Funès, comme s'il était toujours vivant, et recevait une Claude Gensac, pétrifiée par l'émotion et sanglotant à presque chaque mot. Un immense moment improvisé de télévision où Sébastien lui-même fond en larmes à la fin. Bouleversant.

On dit que les héros sont éternels. Claude Gensac, par son rôle de femme du plus populaire des comiques français, l'est ainsi. Le cinéma a ceci de magnifique qu'il immortalise les acteurs. Claude Gensac restera à jamais Edmée, Josépha et tant d'autres et nous laisse des souvenirs merveilleux.

Coup sur coup, le même jour, perdre deux étoiles du cinéma qui ont tant marqué nos vies et contribué à tant de rêve et de bonheur, est tout de même une bien triste façon de finir une année déjà bien marquée par des décès majeurs.

Ce soir, je suis très triste. 2016, finis-toi vite car je te chie totalement dessus...
Mesdames Fisher et Gensac, merci pour tout ce que vous nous avez mis dans les yeux, dans nos têtes et dans nos coeurs.

Carrie, merci pour ce que vous avez amené à des milliers d'enfants et d'adultes.
Claude, que je regrette de ne vous avoir jamais rencontrée... Saluez Louis pour nous. Avec Galabru qui vous a précédé, quelque chose me dit que ça va être une sacrée rigolade là-haut, alors faites-nous en profiter un peu parce qu'ici... On pleure.