"Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est qu'on reconnaissait De Funès sans tomber dans les caricatures habituelles. C'est ça, le grand talent, je n'ai jamais vu une évocation de De Funès comme ça, il nous l'a laissé vivant dans notre mémoire…"
C'est avec cette critique très touchante qu'Isabelle Mergault avait jugé mon sketch hommage à Louis de Funès dans "On n'demande qu'à en rire" en 2013…
Elle n'était pas la première à faire une éloge de ma façon d'imiter, ou d'évoquer, ce grand monsieur du cinéma Français. Bien sûr, j'ai l'air de me vanter de pareille situation, mais avouons à ma décharge qu'il est tout de même flatteur de voir son travail félicité de la sorte.
Je suis toujours sidéré devant cette célébrité devant laquelle le temps n'a pas de prise, alors que l'acteur est décédé au début des années 80.
Et depuis mes sketchs dans ONDAR et les comparatifs dont on m'a affublé, je découvre toujours des jeunes, qui pourraient même être mes enfants, me parler de leur admiration pour Fufu…C'est incroyable.
On n'a cessé depuis lors, de me demander un hommage affirmé à ce modèle. De présenter quelque chose sur scène qui aille en ce sens. Plus facile à dire qu'à faire, mais il est vrai que l'idée me tiraille. Je la garde dans un coin de la tête.
La comédie a pour elle une promesse que n'a pas le One Man show, dans une époque où le public est sollicité de toute part et où la proposition de spectacles est parfois supérieure à la demande ou à la capacité financière du spectateur lambda. Une comédie annonce tout de suite le scénario. L'affiche suggère déjà le contenu et avec plusieurs comédiens sur scène, le public sait d'avance qu'il va assister à un ping pong de vannes et de situations cocasses.
Le One Man show ne promet rien de cela. Une affiche de Seul en scène n'annonce rien. Si elle est trop originale, elle fait fuir. On m'avait reproché ma première affiche du "Temps des monstres", dans laquelle j'enlevais mon visage, qui était donc un masque, pour laisser apparaitre ma véritable apparence, celle d'un monstre démoniaque. Ce visuel donnait l'idée générale que je développais dans ce spectacle, à savoir que sous le masque de l'homme, se cache au fond un monstre dans notre époque. On a trouvé ce visuel trop effrayant, pas assez drôle, ou trop cérébral parfois.
Alors que faut-il faire ? Peut-être aussi faut-il se remettre en question ?
Toujours est-il qu'en pleine tournée avec "le temps des monstres", mon idée sur De Funès se matérialise peu à peu… Et si j'écrivais une comédie justement ?
Ni une ni deux, je tiens mon idée. Je ressors alors les nombreuses notes et les ébauches de pièce que j'avais mis de côté, pour élaborer ce qui sera mon nouveau spectacle.
Je raconte l'histoire d'un Président impopulaire qui ne réalise pas que le peuple, de plus en plus pauvre dans un contexte climatique rigoureux, est à bout. Il va alors faire appel à un jeune conseiller en communication, moderne et enjoué, pour tenter de redorer son blason… Mais rien ne va se passer comme prévu !
Le reste est à voir sur scène, avec "les pieds nus dans la neige" avec mon camarade Antony Vincent ! Checkez nos dates de tournée dans l'agenda !